5 heures de guitare le week-end, ça ne suffit pas !

Chaque week-end, vous parvenez à passer plusieurs heures sur votre guitare à faire des exercices, à apprendre de nouveaux morceaux où simplement à vous faire plaisir…

5 heures chaque week-end, ça représente plus d’une vingtaine d’heures par mois, et j’oserais vous faire l’affront de prétendre que vous n’en faites pas assez ?

Certaines personnes passent des années à étudier une discipline, pendant que d’autres parviennent à acquérir le même niveau en quelques mois seulement.

D’après vous, qu’est-ce qui crée de telles inégalités dans l’apprentissage ?

3 critères majeurs qui justifient ces différences :

  1. Certaines personnes ont des prédispositions dans une discipline
    Une chose est sûre, c’est que certains comprennent et assimilent plus vite. Ils semblent parvenir à un résultat plus rapidement.
    Tel apprenti guitariste montrera une étonnante facilité à positionner ses doigts pour jouer des accords.
    Tel autre aura des difficultés avec le placement des doigts, mais sera instinctivement très à l’aise rythmiquement.
    L’un assimilera très facilement toutes les notions théoriques, tandis que l’autre trouvera plus facile de mettre en pratique ces notions.
    Ces prédispositions sont vraies dans toutes les disciplines.
    Or, il s’agit d’une des seules choses sur lesquelles on ne puisse pas agir.
    Rien ne sert donc de se lamenter sur ce que le voisin à de plus.
    Ce qui compte, c’est de se concentrer sur ses lacunes de manière à les dépasser, et de développer ses points forts de manière à en faire des atouts.
  2. Bien choisir sa méthode de travail
    Adopter une méthode de travail efficace est un point essentiel pour accélérer la progression.
    La répétition de ce que l’on maîtrise déjà est importante pour obtenir un rendu encore plus naturel.
    Mais il est également très important de toujours chercher à dépasser ses limites, d’aborder des notions, des styles ou des techniques qu’on ne maîtrise pas encore, et de se remettre en question sans cesse.
  3. Se fixer un rythme de travail régulier
    Lors de l’apprentissage de la guitare, on a certaines exigences envers nos doigts…
    Mais c’est surtout à notre cerveau que l’on demande le plus de travail.
    Il lui faut emmagasiner des notions théoriques.
    Il doit mémoriser des mouvements digitaux, gérer la synchronisation entre les deux mains.
    Il lui faut créer un lien entre ce que l’on entend et les mouvements permettant de jouer un morceau sur la guitare, de manière à corriger en temps réel ces mouvements pour affiner le rendu sonore.
    Or, le cerveau n’est pas un disque dur sur lequel il suffirait de transférer des fichiers une fois pour toutes.
    Il a besoin de temps et de pratique pour assimiler les nouveauté auxquelles on le soumet, et faire en sorte que ces nouvelles pratiques deviennent peu à peu naturelle.
    C’est pourquoi, à temps de travail et à méthode équivalents, la progression sera plus efficace si elle fait l’objet d’une pratique régulière que si on se concentre sur une pratique intensive mais ponctuelle.
    La plupart du temps, il est donc plus profitable de travailler la guitare 30 minutes par jour, plutôt que 5 heures d’affilée le week-end, en ne touchant pas la guitare le reste de la semaine.

Par conséquent, si le titre de cet article indique que 5 heures le week-end ne suffisent pas, ce n’est pas en terme de temps total, mais plutôt en terme de fréquence.

Si vous souhaitez progresser à la guitare de manière efficace, mieux vaut allouer quelques minutes ou quelques dizaines de minutes par jour à pratique l’instrument, en complément d’une méthode efficace.

Et vous, combien de temps consacrez-vous à la guitare, et selon quelle régularité ?