Faut-il jouer de la guitare aux doigts ou au médiator ?

Certains guitaristes ont toujours joué aux doigts, et saisir un bout de plastique pour gratter les cordes ne leur viendrait pas à l’idée.

D’autres au contraire sont très à l’aise avec un médiator à la main. Mais dès que celui-ci leur glisse des doigts, ils se sentent perdus et ne voient pas comment ils pourraient se servir de leurs doigts pour manipuler les cordes.

Ce tableau est certes un peu caricatural, mais il n’est pas si éloigné de la vérité.

Lesquels ont raison ?
Quel est le meilleur choix ?
Les doigts ou le médiator ?

Le jeu au médiator

Commençons par décrire les avantages du médiator :

  • Le médiator est symétrique.
    Que l’on gratte les cordes vers le bas ou vers le haut, si l’on respecte le même angle du médiator par rapport aux cordes, le contact avec les cordes sera identique.
  • Le médiator permet de gratter une ou plusieurs cordes consécutives avec la même souplesse et la même facilité.
  • Le médiator est pointu (en tous cas plus qu’un doigt).
    Il va donc permettre d’obtenir une attaque franche et précise sur les cordes, notamment durant les solos.

Le jeu aux doigts

Voici à présent les avantages des doigts :

  • La main droite en compte 5.
    Le fait d’avoir 5 doigts indépendants va permettre de faire des choses dont un médiator seul serait incapable.
    Le médiator peut jouer plusieurs cordes simultanément à condition qu’elles soient les unes à coté des autres.
    Les doigts, eux, vont pouvoir jouer jusqu’à 5 cordes à la fois, qu’elles soient proches ou éloignées les unes des autres.
  • Il n’y a pas d’intermédiaire entre le guitariste et les cordes.
    Plutôt que d’intercaler un corps étranger entre la main et les cordes, le jeu aux doigts permet un contact direct, et donc une meilleure perception des nuances que l’on veut transmettre aux cordes.
  • Les doigts sont (normalement) moins pointus que le médiator.
    Là où le médiator permet une attaque franche et précise, les doigts apportent une certaine douceur, un caractère plus feutré à la sonorité.

Verdict

Comme vous pouvez le constater dans ces descriptions, le jeu aux doigts comme le jeu au médiator ont chacun leurs atouts et leurs spécificités.

Ces 2 techniques seront donc tour à tour plus appropriées selon le type de moreau que l’on souhaite aborder.
Il sera même possible de préférer jouer aux doigts sur certains passages du morceau et au médiator sur d’autres.

Il s’agit de 2 façons de jouer que je trouve utiles et complémentaires.
Il est donc intéressant de développer les 2 en parallèle de manière à être à l’aise en toutes circonstances et à pouvoir s’adapter à n’importe quel morceau

Même si vous vous sentez moins à l’aise avec l’une des 2 techniques, essayez de pratiquer les 2 régulièrement.

L’idéal est de parvenir à équilibrer votre maîtrise des 2 techniques de manière à ce que l’une ne devance pas l’autre et à ne pas vous retrouver bloqué face à un morceau qui réclame celle que vous maîtrisez moins.

Pour avoir accès à de nombreuses idées d’exercices utilisant le médiator, consultez le livre et les enregistrements en MP3 des 101 exercices techniques au médiator :

101 exercices techniques au médiator

Le livre vous permettra de développer les techniques d’aller-retour, de sweeping, de glissés, de liaisons (hammer-ons et pull-offs), de sauts de cordes, de ghost notes ainsi que l’agilité des doigts de la main gauche.